"- tu sais, peut-être que la vie est tellement éphémère
qu’on peut se permettre de la remplir de toutes les folies."
Christophe, 'Depuis que dieu est mort'
Entre "Quand souffle le mistral" et "Depuis que dieu est mort", il s'est écoulé presque la moitié d'une année. Six longs mois à remplir des dossiers, rassembler des documents, prendre des contacts, rencontrer des gens, à faire face parfois au refus, ou à l'indifférence... A peu près vingt-quatre semaines à réunir une équipe de neuf compagnons de fortune, à s'organiser en vue du tournage, à collecter des soutiens psychologiques autant que financiers, à se tromper, s'angoisser, recommencer, être à l’affût de la moindre opportunité... Environ cent-soixante-huit jours à chercher, continuer d'écrire, partager le projet, le décortiquer, à se l'attribuer, en être fier et l’exhiber, à le maudire, le ressasser, à courir par mont et par vaux sans souffler... Soit quatre mille trente-deux heures, dont de longues minutes de questionnement, d'incertitudes, d'appréhension,... Mais également de joie, de hâte, d'euphorie et d'ivresse, comme plongé dans une transe exquise mêlant l'extase à l'inquiétude.
Chaque seconde passé à faire avancer le projet d'Etienne.C se retrouve dans ce simple changement du titre du film, excellent résumé de tout ce qui peut nous arriver lorque le temps passe; lorsque ce que nous avions prévu n'arrive pas forcément de la manière attendue et que de même, certaines choses inattendues viennent à s'accomplir.
